Une grande conférence prévue à Berne et il manque des bras (pour prêter main forte) ? Ne jetez pas l’éponge, demandez au Bureau des Congrès de Berne : voici l’histoire d’une conférence du Conseil de l’Europe gérée par des étudiants en tourisme de l’École hôtelière de Thoune pendant deux jours au Palais fédéral.
Des élections libres et équitables sont les fondations sur lesquelles repose une démocratie moderne. Face à la pandémie de coronavirus, à la guerre en Ukraine, aux catastrophes écologiques et à la numérisation croissante, les démocraties européennes sont confrontées à de nombreux défis. Voilà pourquoi – et parce que la Suisse siège cette année depuis 60 ans au Conseil de l’Europe – l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a décidé, en collaboration avec le Parlement suisse du Palais fédéral, d’organiser la conférence «Élections en temps de crise» à Berne. Dans un Palais fédéral surveillé, 170 participants arrivent tour à tour à différents moments et la plupart ne savent pas où se trouve la salle du Conseil national ? En collaboration avec le Bureau des Congrès de Berne, les Services du Parlement ont su mouvoir ce qui semblait demander un gros effort d’organisation, avec des participants errant dans un bâtiment protégé, en une histoire à succès. Le Bureau des Congrès de Berne a rapidement mis en relation les Services du Parlement avec l’École hôtelière de Thoune, qui a mis à disposition de l’événement une classe entière de bénévoles pendant les deux jours qu’a duré la conférence. Pour les organisateurs, ce fut la réponse parfaite à cet énorme défi. Comment cela a-t-il été perçu par les étudiants de cette école ? «Une expérience passionnante et une occasion bienvenue de s’échapper de la salle de classe pendant deux jours», telle est la réponse de la majorité d’entre eux à cette question.
Impressions de la mission bénévole qu’ont mené des étudiants de l’École hôtelière de Thoune
Nous avons demandé à Dominik Brunner, étudiant à l’École hôtelière de Thoune comment cela s’était passé et s’il pensait être à nouveau présent lors de la prochaine conférence du Conseil de l’Europe.
Que faisais-tu avant d’intégrer cette école, Dominik?
Après ma formation de cuisinier, j’ai fait une année d’échange en Amérique et j’ai ensuite commencé le service long à l’armée. J’y étais chef cuisinier et sergent. On m’a également financé une formation professionnelle pour que je puisse former des apprentis. Ainsi, j’ai pu acquérir une première expérience précieuse en matière de gestion et tirer le meilleur parti de ce temps de service.
Pourquoi as-tu opté pour l’école hôtelière par la suite?
Ça a toujours été ce que j’ai voulu faire. Je savais que je voulais devenir cuisinier. J’aime cuisiner pour moi et manger et dès mon plus jeune âge, je me suis mis aux fourneaux par passion. Malheureusement, aujourd’hui encore, les cuisiniers n’ont pas beaucoup de possibilités d’évolution, raison pour laquelle je savais dès le début de ma formation que mon souhait ensuite serait d’intégrer l’École hôtelière de Thoune et entrer un jour dans l’hôtellerie. L’École hôtelière de Thoune ouvre de nombreuses portes : elle donne les outils nécessaires pour gérer avec succès son propre hôtel ou pour se lancer dans les ressources humaines ou le marketing dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme. Dans de tels emplois, on retrouve des horaires de travail plus «normaux». (rires)
T’imagines-tu aussi travailler plus tard dans le tourisme?
Je suis fasciné par tout ce qui touche à l’hôtellerie et l’hôtellerie sans le tourisme est inconcevable. C’est très intéressant de voir comment tout s’imbrique. La période du coronavirus a également été prenante pour nous en tant qu’étudiants, même si elle n’a pas toujours été facile.
Comment as-tu vécu ta mission au Palais fédéral?
C’était très excitant. Nous avons été parfaitement informés au préalable et avons reçu un briefing très détaillé. Tout le monde savait ce qu’il avait à faire, où et quand il fallait accomplir telle ou telle tâche. C’est intéressant de pouvoir vivre un tel événement de si près.
Recommanderais-tu une mission de bénévolat à tes camarades de classe?
Sans hésiter. C’était très passionnant de pouvoir jeter un coup d’œil dans les coulisses du Palais fédéral. Nous avons pu voir beaucoup de choses que l’on ne verrait pas lors d’une visite guidée et le contact direct avec le personnel du Palais fédéral permet d’être plus au cœur de l’action. Les politiques sont – pour moi en tout cas – toujours assez inaccessibles. Même si, en tant que citoyens et citoyennes suisses, nous pouvons heureusement exercer une influence assez importante, cela n’est pas aussi palpable qu’ici. C’était vraiment intéressant de voir comment les choses se passent en coulisses lorsqu’une manifestation a lieu dans la salle du Conseil national. Les expériences sont importantes – et en voici une de plus.
Comment s’est passée la collaboration avec le Bern Convention Bureau ?
Vous avez également prévu un événement à Berne et êtes à la recherche de bénévoles motivés ? Ensemble, nous trouverons la solution qui vous convient. Contactez le Bureau des Congrès de Berne – nous nous ferons un plaisir d’établir le contact avec les bonnes personnes, partagerons notre expérience et vous accompagnerons de la planification à la réalisation de vos manifestations de tout type.
